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Et nous les femmes !
14 janvier 2012

Hommes et femmes : inégalité dès l'enfance

 

Nous sommes différents dès l'enfance, par le choix des jouets et des activités récréatives. Les petites filles vont être davantage sollicitées pour des activités calmes nécessitant d'être assises autour d'une table : coloriage, poupées et dînettes qui vont les diriger vers la sphère privée. Les petits garçons, quant à eux, seront plus sollicités pour participer à des activités motrices : des jeux de plein air où ils vont pourvoir courir et se dépenser physiquement, ce qui les dirigent plus vers la sphère publique. Même dans la sphère privée, leurs jeux diffèrent : mécanique, construction et console de jeux.

 

Les petites filles sont perçues comme devant être obéissantes, dociles et passives. Les garçons sont perçus comme étant «naturellement» plus frondeurs, méprisant les règles et testant sans cesse les limites. Ils ont très tôt des modèles guerriers et aventuriers. Un rôle leur est transmis, c'est celui d'assurer la sécurité du foyer (fonction protectrice du père).

 

On est aussi beaucoup plus choqué par une petite fille qui prononce des gros mots que s'ils étaient prononcés par un garçon parce que l'on attend d'elle plus de docilité et de retenue.

 

Les activités physiques sont aussi différentes. Les garçons privilégient les sports d'équipe (football, rugby...). Chez les filles, la danse reste l'activité dominante. Si un garçon veut faire de la danse, cela dérange. Ces choix ne sont pas anodins parce que dès la petite enfance, les garçons sont plus stimulés sur le plan moteur. On incite un garçon à jouer à la guerre, à grimper aux arbres parce que cela est sensé l'endurcir physiquement.

 

Des stéréotypes archaïques restent étonnamment tenaces comme, par exemple, la couleur des vêtements : rose pour les filles et bleu pour les garçons.

 

A l'adolescence, la consommation d'alcool apparaît. Elle est plus individualisée chez les garçons et relève aussi beaucoup de l'ordre de la performance : boire le plus et le plus vite. La consommation d'alcool est un rite de passage associé à la virilité et à la fraternité masculines. En revanche, chez les filles, la consommation d'alcool relève du mimétisme et se fait en groupe afin d'éviter de se retrouver ivre et isolé (la jeune fille perçue comme une proie donc vulnérable). Cela peut expliquer les différences de traitement au niveau des sorties du soir imposées par les parents.

 

Ces différences existent également lors du choix des l'orientation. Il apparaît ainsi que pour un dossier de même niveau, le garçon sera plus facilement orienté vers une première scientifique. D'une manière générale, les filles sont beaucoup moins représentées dans les filières scientifiques/techniques et sont beaucoup plus présentes dans les lettres et arts. Un autre paradoxe est que les filles réussissent mieux scolairement que les garçons y compris dans les matières scientifiques et les filières d'excellence. Les sociologues l'expliquent justement par les valeurs et les normes sexuées qui leurs sont transmises dès l'enfance : obéissance, docilité, attention à autri, patience et persévérance.

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