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Et nous les femmes !
29 novembre 2011

Deux siècles d'acquisition de droits

 Le XIX° siècle est une période clé pour l'émancipation des femmes. Pour elles, ce siècle est entre contraintes et libertés. Elles ont acquis des droits lors de la Révolution , comme l'héritage ou le divorce, mais pas celui de voter. De même le système éducatif se développe beaucoup durant ce siècle mais à un moindre degré pour les femmes. En effet, elles en restent en parties exclues jusqu'à la III° République (loi Ferry de 1881). C'est seulement à partir de 1924 que les filles passent le même baccalauréat que les garçons. C'est à cause du code civil de Napoléon en 1804, inégalitaire et patriarcal, que les femmes sont jusqu'alors considérées et éduquées pour être de « bonnes mères ». Par exemple les salaires des femmes étaient versé aux maris. La conception de la différence des sexes qui structurait la société était inégalitaire et justifiait la domination masculine par des arguments utilitaristes et par des préjugés (les femmes devaient garder et élever les enfants).

Ce sont les contradictions entre avancées démocratiques et mise à l'écart des femmes qui sont à l'origine du féminisme... Ces revendications se font tout d'abord de manière individuelle comme ont pu le faire George Sand, Eugénie Niboyet, André Léo ou Julie-Victoire Daubié (première bachelière de France), puis avec des associations et des ligues qui, en étant toujours plus nombreuses, s'expriment par des manifestent, des pétitions, des réunion, voire des manifestations mais aussi des journaux tels que La Citoyenne ou La Fronde. Autour de 1900, le féminisme devient très actif dans toute l'Europe. Les femmes revendiquent avant tout les droits civils, le droit à l'instruction et ceux relatifs au travail.

Et c'est une loi de 1907 qui autorise enfin les femmes, en France, à toucher directement leur salaire. C'est seulement une minorité de femmes qui demandent des droits politiques, et notamment le droit de vote, dont six projets de lois ont été rejetés par le Sénat entre les deux guerres. Lorsque la première guerre mondiale s'achève, personne ne reconnaît la place qu'elles avaient acquise quand elles ont dû remplacer les hommes, partis au front, dans les champs, au bureau, dans les usines, à l'école... Alors, durant les années 1920-1930, les femmes décident de s'émanciper : elles se coupent les cheveux, portent des jupes courtes, voire le pantalon ! S'ensuit alors en 1924 l'accès à l'université aux filles, et en 1939 elles constituaient déjà un tiers des effectifs universitaires.

Après la seconde guerre mondiale, la France est très en retard par rapport aux autres pays européen et aux États-Unis. Par exemple, les Finlandaises ont obtenu le droit de vote en 1906, les Britanniques et les Allemandes en 1918, et les Américaines en 1920. C’est en 1944 que ce droit ci est accordé, mais les Françaises votent pour la première fois en 1945, grâce aux gaullistes et communistes, car les radicaux pensaient alors que les femmes étaient sous l’influence de l’Église.

Depuis les années 1970, les revendications sont portées par le MLF (Mouvement de Libération des Femmes) fondé en 1970, dans le sillage de mai 1968. Grâce à ce mouvement, les classes populaires commencent à avoir un ressenti sur ce débat. La loi Neuwirth, autorisant le droit à la contraception, est voté en 1967. Le rôle de Simone Veil a été décisif pour la création du planning familial, puis, en 1978, une loi est votée, reconnaissant le viol comme crime. D’un point de vu salariale, les femmes ont toujours travaillé (dans le cadre domestique, aux champs, dans les commerces) sans jamais être rémunérée. Donc à partir des années 1970, les femmes commencent à être employées, principalement dans les bureaux où elles exercent des métiers tels que secrétaire ou dactylos, qui deviennent alors les nouvelles figures des métiers féminins.

En dépit d’une progression considérable du niveau d’études des femmes, d’importantes inégalités persistent, au point que certains sociologues parlent de « fausse réussite scolaire des filles ». De même, les tâches domestiques se partagent toujours très mal et, malgré le loi sur la parité, seulement 17% des femmes sont à l’Assemblée nationale ! On retrouve le machisme, une manière de penser de certains hommes, s’opposant aux avancées nouvellement connues. Ces mêmes hommes considèrent les femmes comme des objets sexuels, et les violentent. Le différence des sexes a toujours été pensée en termes de hiérarchie... défavorable aux femmes. Le changement des représentations passe par l’éducation, la vie quotidienne, l’exigence des femmes elles-mêmes, qui doivent revendiquer le respect, la liberté et le droit. Au cours des XIX° et XX° siècles, il y a toujours eu des mouvements de revendications, qui ont réussi à aboutir !

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